Biologie végétale

Règne végétal

Le code de Nomenclature

La nomenclature correspond à l’attribution de noms aux espèces végétales.

Linné, dans Species Plantarum (1753) confirme un système standardisé qui instaure le binôme en remplacement des noms descriptifs ou polynomiaux utilisés jusqu’alors.

Ainsi Eupatorium cannabinum, foliis in caule ad genicula ternis, floribus parvis, umbellatim in summus caulibus dispositis, Marilandicum devint plus simplement Eupatorium purpureum (eupatoire).

La dénomination des espèces végétales (et animales) se fait en latin qui était la langue des lettres de l’époque. Ceci présente certains avantages : le latin est une langue internationale héritée du passé et son usage ne heurte pas.

Le premier mot est celui du genre et s’écrit avec une majuscule ; le second (minuscule) précise l’espèce dans le genre. Remarquons que beaucoup de noms d’espèces en langue vernaculaire sont binomiaux également : chêne sessile, chêne pédondulé, etc.

Dans la littérature scientifique formelle, on ajoute le nom de l’auteur ou son abréviation au nom latin. Ceci a en partie un but bibliographique, c’est-à-dire de localiser la source du nom, mais également permet de limiter les possibilités de confusion.

Ainsi, on écrit Carica papaya L. (L. étant l’abréviation de Linné) pour le papayer.

Si une espèce a été légitimement nommée dans un genre par un auteur et déplacée par la suite dans un autre genre, on mentionnera le nom du premier auteur entre parenthèses derrière le nom de l’espèce ; il sera suivi du nom de l’auteur qui en aura fait la nouvelle combinaison.

Ainsi la capselle bourse à pasteur fut d’abord nommée par Linné Thlaspi bursa-pastoris, mais Medicus créa le genre nouveau Capsella. L’espèce sera citée légitimement Capsella bursa-pastoris (L.) Medic.

En 1930, les botanistes se mirent d’accord sur un Code International de Nomenclature Botanique qui est révisé lors de chaque congrès international de botanique (tous les cinq ans).

Plusieurs principes sont à retenir :

  1. La nomenclature botanique est indépendante de la nomenclature zoologique. Par exemple, le nom de genre est toujours différent du nom d’espèce pour un végétal contrairement à un animal (Ex : Pica pica, la Pie)
  2. La priorité de publication. Le nom proposé la première fois légitimement pour désigner un taxon est seul valable. La description pourra se faire dans la langue d’origine de l’auteur, mais la diagnose (détermination des caractéristiques) devra être en latin.
  3. La typification. Chaque taxon est représenté par un spécimen type (holotype) constitué par une plante ou une partie de plante conservée dans un herbier accessible au public. . On distingue entre autres, l’holotype qui est le type original, explicitement désigné par l’auteur du nom dans une publication originale (publication validante) et le lectotype qui est le spécimen qui devient le type nomenclatural en absence d’holotype lors de la publication d’origine (auteur non-désigné, perte de l’holotype, …). Toute contestation quant à l’appartenance d’un individu à un taxon donné devra être tranchée par la comparaison avec le spécimen type.
  4. Les noms scientifiques des groupes taxonomiques seront attribués en latin, quelle que soit l’origine.

        Avec comme terminaison : – pour les classes opsida – – pour les sous-classes idae – pour les ordres : -ales – pour les familles : aceae