Biologie végétale

Écologie végétale

Distribution des espèces

1. Les aires de distribution des espèces

Les individus d’une même espèce sont disséminés à l’intérieur d’une surface plus ou moins vaste qui constitue l’aire de l’espèce. La distribution géographique des espèces fait l’objet de la chorologie. L’aire d’un taxon se définit comme la surface circonscrite par la ou les courbe(s) fermée(s) qui englobe(nt) toutes les populations (connues) du taxon considéré. Ce tracé est purement figuratif; les cartes représentant une aire signifient que le taxon peut être observé à l’intérieur du périmètre tracé mais pas nécessairement en chaque point de la surface circonscrite. Les aires varient en dimensions: depuis l’aire minuscule (quelques m2) jusqu’à l’aire cosmopolite, en passant par les aires zonales ou circumterrestres (pantropicale, circumboréale) et les aires méridiennes.

Le centre d’une aire désigne non un lieu géométrique, mais le centre présumé d’origine du taxon, bien que de nombreuses exceptions existent. On parle aussi de centre de fréquence, de centre de dispersion. Le centre de fréquence désigne le ou les lieu(x) de l’aire où la population est la plus dense qu’il s’agisse d’individus, de colonies ou d’individus d’association. Le centre de dispersion coïncide avec le centre d’origine chez les taxons récents. Au contraire, chez les taxons plus anciens, on peut déceler plusieurs centres actuels de dispersion plus ou moins éloignés du centre d’origine réel, il s’agit de centres d’origine secondaire ou des refuges.

La forme des aires est variable et contrôlée par de nombreux facteurs. En général on peut dire qu’une aire tend à adopter un périmètre grossièrement circulaire, résultant de la dissémination au hasard des diaspores. Mais cette tendance fondamentale est contrecarrée par la zone d’infl