Biologie végétale

Morphologie végétale

Les organes reproducteurs

1. Éléments constitutifs

Les inflorescences sont généralement unisexuées, monoïques, quelques fois dioïques (Juniperus communis).

Les mâles : étamines comportant de deux à vingt sacs contenant le pollen. Les étamines sont disposées en spirale sur un axe composant le chaton. La pollinisation est anémophile. Le temps entre cette dernière et la fécondation peut varier entre 1 à 15 mois suivant les espèces.

Les femelles : les organes ovulifères sont généralement ligneux parfois charnus. Les écailles possèdent un ou plusieurs ovules recouverts par des bractées qui peuvent être saillantes ou incluses. Selon les familles, ces écailles et ces bractées peuvent être libres (Abies, Pseudotsuga) ou soudées (Pinus, Cupressus). Ces organes sont agencés autour d’un axe et peuvent être, suivant les familles, coniques (Pinacées) ou sphériques (Cupressacées). Les écailles peuvent être agencées de façon latérale sur l’axe principal ou de façon centrale. On parlera alors de type pelté ( écailles cupressées). Les familles les plus évoluées des Conifères ont soit un cône dont les écailles deviennent charnues : « les galbules » des genévriers, ou encore une fausse baie charnue (en fait, le funicule accrescent) comprenant une graine. C’est « l’arille » des Taxus. Ce fruit est mangé par les oiseaux et, en général comme sa graine est toxique, ils la rejettent. (mais des exceptions existent : la mésange nonette, par exemple, avale la graine …).

Photo 1 : Galbules

2. Cônes

La maturation du cône se fait généralement en deux ans. Il faut trois ans chez les pins et les cèdres. La partie externe de l’écaille quand le cône est fermé s’appelle l’écusson.

Cône déhiscent : le cône se désarticule sur l’arbre à maturité laissant l’axe central : le rachis (Abies)

Figure 1 : Cône déhiscent à maturité (Abies procera ). De gauche à droite : rachis, cône désarticulé et détail illustrant les écailles et les bractées

Cône indéhiscent : les écailles restent sur le cône après la dispersion des graines et tombent avec ce dernier (la majorité des genres).

Figure 2 : Cône indéhiscent (Picea omorika)

Cône serotineux : le cône reste fermé après la maturation des graines, parfois plus de dix ans, les graines conservant leur pouvoir germinatif. Il faut un feu de forêt ou une très forte chaleur pour que se libèrent les graines (certains pins d’origine boréale). C’est la première fois dans l’évolution que le règne animal intervient dans la dispersion des graines.

Figure 3 : Cône serotineux. De gauche à droite : Pinus uncinata, Pinus pinea, Pinus banksiana